[…] Ce qui me surprenait est qu’il avait l’air absolument sûr de lui ; pas d’une façon désagréable d’ailleurs, ni arrogante. Non, il dégageait quelque chose de différent, de profondément ancré et tranquille. Comme s’il vivait dans un monde dont il n’avait pas peur. Il émanait de lui une telle quiétude que je me sentis étrangement troublée. Comment pouvait-il être aussi serein ? J’éprouvai tout à coup une sorte de découragement : c’est sûr, cette confiance-là, je ne l’avais pas. La preuve : je cherchais en permanence à tout mettre en coupe réglée dans mon existence. Mon travail, mon aspect physique, mon image, l’intérieur de mon appartement, j’avais toujours peur de laisser quelque chose m’échapper. Ma mère était pareille. Mais il faut dire que j’avais de la chance d’avoir des parents exceptionnels. Ils semblaient toujours avoir réponse à tout. Je ne les avais jamais vus dépassés par quoi que ce soit. A tel point que je m’étais promis de les prendre pour exemple. Même si, parfois, j’avais du mal à tenir la comparaison. Tout cela, il faut bien l’avouer, était fatiguant. Au fond, je n’étais jamais vraiment complètement sûre d’être à la hauteur.

M. Wolf  interrompit ces pensées moroses :

Mais oui, chacun de nous peut mener sa vie comme il l’entend. Il ne faut jamais oublier que nous avons une grande part de liberté, même si elle n’est pas illimitée ; à nous d’en faire quelque chose de bon pour nous et pour le monde.

[…] C’est un chemin sur lequel j’invite chacun et chacune à une rencontre avec lui-même et avec la vie. Pour changer de point de vue, pour se défaire de ce qui l’entrave, pour se rêver autrement, pour se réaliser et s’accomplir. Ce que j’appelle le parcours de réenchantement.

Marche où la vie t’ensoleille, Juliette Allais, éd. Eyrolles

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